Le petit parimoine dans le Lot est très important notre association Pierres et Empreintes a pour objet essentiel le recensement de ce petit patrimoine sur le Causse de Pradines il est composé de beaucoup de gariottes, murets, puits, fontaines, lavoirs...
Ci-dessous vous trouverez une description de chacun des éléments qui compose ce patrimoine.
Gariottes ou Cazelles
Une gariote ou gariotte est, une guérite enclavée dans une muraille ou dans un pierrier de l'ancien vignoble. Il s'agit d'une construction en pierre sèche, c'est-à-dire sans mortier liant les pierres entre elles.
Une Cazelle ou Caséle est aussi une cabane en pierre sèche mais isolée sur un terrain, ou dans les bois, servant autrefois d'abri pour les humains ou les animaux ou de resserre-à-outils
La gariotte servait d'abri au propriétaire du champ ou de la vigne où elle se trouvait, ainsi qu'aux ouvriers agricoles, aux moissonneurs, aux vendangeurs, etc… Elle n'a servi d'abri aux bergers qu'au début du xxe siècle, dans des parcelles anciennement cultivées abandonnées à la friche et à la dent des moutons.
Sources
L'eau une ressource indispensable n'a pas toujours été dans les foyers comme aujourd'hui. Nos anciens allaient souvent la chercher à la source, que ce soit pour eux même ou pour les animaux. Ils aménageaient souvent celles-ci pour en faciliter l'accès soit avec un abreuvoir, une fontaine, un lavoir.
La forme la plus modeste est un simple porche dégagé dans la paroi rocheuse, équipé d'une vasque également taillée en pleine masse ou d'un bassin fermé par un mur.
Lacs, mares
Le creusement des lacs dans la roche est probablement très ancien. Au 19e siècle la forme a été rationalisée pour optimiser le contenant : forme rectangulaire, parois verticales, avec plage d'accès. Une partie plus profonde est utile pour conserver la fraîcheur en été et lutter contre l'évaporation.
Les lacs, et les mares étaient soit taillés dans la dalle rocheuse, soit creusés dans la terre ils possèdent un fond d'argile imperméable.
Leur alimentation est assurée par l’eau de pluie et par les micro-écoulements qui circulent entre les strates rocheuses, et suintent à faible débit.
Comme la plupart des milieux artificiels, les lacs se ferment en l’absence d’entretien. Feuilles mortes, branches puis vases comblent progressivement les points d’eau. Beaucoup ont été comblés par manque d'utilité et pour lutter contre les moustiques, il n'en reste parfois plus aucune trace.
Fontaines
Construites sur une source pérenne d’eau pure destinée à désaltérer les humains ou à soigner, les fontaines sont dotées d’une valeur symbolique et ont été successivement associées aux divinités antiques, aux fées et parfois sanctifiées.
La source bénéficie souvent d'un petit abri d’une architecture soignée avec une
couverture réalisée en dalles monolithes ou bien faite d’une voûte montée en pierres de taille. Les bassins sont également en pierres de taille ou directement taillés
dans la roche. La couverture est en terre ou en lauzes. La margelle est
monolithe accompagnée parfois d'un banc ou d’une pierre en saillie pour poser le seau.
Ces généralités ne rendent pas compte de la diversité des ouvrages, de la modeste construction utilitaire sur une source de plein champ aux grandes fontaines communales.
La forme la plus modeste est un simple porche dégagé dans la paroi
rocheuse, équipé d'une vasque également taillée en pleine masse ou d'un bassin fermé par des monolithes.
Lavoir
La lessive d’antan était un dur labeur.
Les lavoirs sont apparus au début du 19 siècle. Auparavant la lessive était faite sur une pierre inclinée ou sur une simple planche, au bord de la rivière. C’est une loi de 1851, subventionnant la construction de lavoirs à hauteur de 30% qui a nettement augmenté leur nombre.
Jadis, les lavoirs étaient dans chaque village, un point social. Souvent dotés d'une simple dalle en bordure d'une fontaine ou d'une source.
Pendant ce long travail éreintant, les femmes échangeaient les nouvelles du village et des environs.
L’automatisation de la lessive, et surtout l’arrivée de la machine à laver en 1950, sonna le glas pour les lavoirs.
Puits
La diversité des formes est grande et la distinction parfois difficile entre puits et citerne à ciel ouvert. Certains puits sont couverts. D'autres sont totalement enterrés.
Fours à pain
L'attachement des habitants aux fournils s'enracine probablement dans un vieux fond de rituel chrétien lié au pain, un symbole d'émancipation vis-à vis du seigneur et une nostalgie de la vie communautaire ranimée par la remise en service festive des fours privés ou communaux. Quand il est indépendant des annexes de la ferme ou sur domaine public, le fournil est reconnaissable à son allure de petite chapelle, avec son abside couverte en lauzes.
Murets
Le pittoresque des murets fait oublier
qu’ils sont le fruit d’un labeur incessant
pour épierrer les champs et les
entretenir. Ils avaient pour fonction
d’enclore et de protéger les cultures de
plein champ, les potagers ou de retenir
quelques animaux domestiques dans
les prairies, les cours de fermes ou les courettes des cabanes.
Autrefois, le réseau de murets participait au caractère minéral du paysage avec les cailloux des champs, les roches affleurantes.
Aujourd'hui la progression des friches réduit la perception de la pierre et la dégradation naturelle des murets n'en laisse que des vestiges.
Ruchers
Constructions très rares dans notre région et dans le Lot. Ces murs sont des constructions qui ont été édifiées depuis de très longues années par les apiculteurs pour protéger leurs ruches faites le plus souvent en paille, des intempéries, pluie ou vent.
Les calvaires, les croix
L'usage d'ériger des croix aux bords des chemins et aux carrefours des villes et villages est très ancien : les Romains encore païens érigeaient aux bords des chemins des colonnes et autres monuments votifs à l'honneur de leurs dieux.
C'est ainsi que nos ancêtres devenus chrétiens commençaient à en ériger comme monuments votifs. Avec le soutien des fidèles riches, les paroisses se lancent dans l'édification de calvaires. Certains de ces monuments, construits au XXème siècle, sont des souvenirs des missions, périodes marquées par de nombreux offices au cours desquels intervenaient des prédicateurs qui exhortaient les habitants du village à une plus grande foi.
Il est difficile de retracer l'histoire précise de chacun des calvaires. Mais on peut penser que beaucoup d'entre eux étaient des monuments commémoratifs. Ils étaient à l'endroit où s'était produit un événement exceptionnel, un événement dont l'issue fut funeste ou heureuse ou un décès accidentel : foudre, chute de cheval, brigandage etc. Les grandes épidémies comme la peste ont donné lieu à l'érection de croix pour remercier le ciel d'avoir épargné un village, une famille.
Épi de faîtage
Surmontant les toits des maisons, granges, pigeonniers ou même fontaines, ces ornements servaient à protéger la tête du poinçon de charpente et à assurer l’étanchéité de la toiture. Utilitaire, décoratif, l’épi de faîtage est le bouquet final qui ritualise l’achèvement d’une toiture. Il est adapté à l’esprit du bâtiment, humble ou prestigieux, et, de façon symbolique, il formalisait la liaison terre-ciel passant par le centre de l’édifice.
L’épi-poterie fabriqué à Uzech se compose traditionnellement d’un pied tronconique puis de trois boules dont la dernière est
surmontée d’un téton percé, le sifflet. Le modèle simple de l’oule renversée a donné naissance à des variantes plus ou moins sophistiquées : poteries sans fonds, épis zoomorphes… L’école de
Saint-Denis-Catus et même la cathédrale de Cahors sont ornées d’épis de faîtage réalisés à Uzech.
D'abord ronds pour offrir moins de prise au vent, ils sont progressivement décorés de motifs floraux, d'animaux ou de masques et parfois surmontés de girouettes.